Une déchirure rétinienne correspond à une rupture localisée dans la membrane sensible située au fond de l’œil. Cette ouverture peut permettre au liquide oculaire de passer sous la rétine, entraînant un décollement. Ces lésions, souvent périphériques, évoluent parfois sans signes visibles immédiats. Sans traitement rapide, elles peuvent menacer gravement la fonction visuelle. C’est pourquoi elles sont considérées comme de véritables urgences ophtalmologiques, nécessitant une prise en charge adaptée sans délai.
Trou rétinien et déchirures rétiniennes
Un décollement de rétine peut survenir à la suite d’un trou ou d’une déchirure rétinienne non traités. Ces lésions doivent donc être considérées comme des urgences ophtalmologiques. Une intervention rapide est essentielle pour préserver la fonction visuelle et limiter les complications. La rapidité de la prise en charge est déterminante dans le pronostic.
Qu’est-ce qu’une déchirure rétinienne ?
Causes des déchirures rétiniennes
Plusieurs facteurs peuvent fragiliser la rétine et favoriser l’apparition d’une déchirure. Parmi eux, la myopie forte rend la rétine plus vulnérable en raison de l’élongation du globe oculaire. Les interventions chirurgicales intraoculaires, telles que la chirurgie de la cataracte, peuvent également provoquer des tensions sur la rétine. De même, un traumatisme oculaire direct peut suffire à créer une lésion. Le décollement postérieur du vitré (DPV), lié au vieillissement, est aussi une cause fréquente, en raison des tractions exercées sur la rétine. Certains antécédents familiaux ou des affections dégénératives peuvent accentuer le risque, d’où l’importance d’un suivi ophtalmologique régulier chez les personnes à risque.
Symptômes associés à une déchirure rétinienne
Lorsque la rétine est fragilisée, certains symptômes doivent être pris au sérieux. Cela peut commencer par une sensation de voile noir dans le champ de vision, évoquant un rideau qui descend. Peu avant, des flashs lumineux intermittents sur les côtés ou l’apparition soudaine de corps flottants — petits points noirs ou filaments — peuvent avoir été remarqués. Ces manifestations sont parfois discrètes mais traduisent une atteinte potentiellement grave. Une prise en charge ophtalmologique rapide est indispensable pour prévenir un décollement rétinien.
Diagnostic d’une déchirure rétinienne
Le diagnostic d’une déchirure rétinienne repose sur plusieurs examens spécialisés réalisés en consultation ophtalmologique. L’échographie oculaire est souvent utile lorsqu’une hémorragie ou une opacité empêche l’examen direct de la rétine. La tomographie par cohérence optique (OCT), non invasive, permet d’obtenir des images détaillées des couches rétiniennes. Enfin, l’examen du fond d’œil, effectué à l’aide d’une lampe à fente, permet d’observer directement la rétine et d’identifier d’éventuelles lésions. Selon les cas, des investigations complémentaires peuvent être nécessaires pour établir un diagnostic précis et guider le traitement adapté
Traitements des déchirures rétiniennes
Face à une déchirure rétinienne, une intervention rapide permet d’éviter des complications graves comme le décollement. Dans les cas simples, le recours au laser Argon est privilégié : ce traitement cible la zone lésée en créant un anneau cicatriciel protecteur, efficace pour contenir le liquide intraoculaire. Lorsque le laser n’est pas envisageable, la cryopexie représente une solution alternative. Elle repose sur l’application d’un froid contrôlé pour induire une réaction de cicatrisation au niveau de la déchirure. Enfin, certaines situations nécessitent une prise en charge chirurgicale. C’est le cas lorsqu’un décollement est déjà installé ou qu’une hémorragie empêche toute visibilité. La vitrectomie permet alors de retirer le vitré et de traiter directement la rétine endommagée afin de restaurer, autant que possible, la fonction visuelle.
Suivi après traitement
Après le traitement d’une déchirure rétinienne, un suivi ophtalmologique régulier est essentiel. Ces consultations permettent de vérifier que la rétine cicatrise correctement et qu’aucune nouvelle lésion n’est apparue. Ce suivi joue un rôle préventif majeur, en repérant rapidement toute anomalie susceptible d’évoluer. Si des symptômes visuels réapparaissent ou persistent — comme des corps flottants, des éclairs lumineux ou une gêne visuelle —, il est recommandé de consulter sans attendre.